“Oxyjet”, une innovation que De Ceuster a développée dans son propre atelier, donne littéralement un nouveau souffle aux arbres soi-disant perdus. Grâce à la “thérapie” Oxyjet, de nombreux arbres malades ou affaiblis ont ainsi pu bénéficier d’une seconde vie.
C’est formidable, mais ce qui est encore mieux, c’est que des scientifiques de l’Université de Gand (UGent) ont réussi à mesurer “leffet booster” d’un traitement Oxyjet dans le cadre d’un projet de recherche. Les résultats de ce projet, qui a duré 2 ans, sont tout simplement spectaculaires. C’est pourquoi nous avons demandé à Ir. Andreas Popelier, conseiller chez De Ceuster, de nous dévoiler les détails.
Andreas : Eh bien, notre machine Oxyjet est équipée d’une longue broche qui permet d’injecter de l’air pur sous pression dans le sol, à environ 1 mètre de profondeur. Sous l’effet de la pression, des canaux verticaux et horizontaux sont créés dans le sol. Le système permet ainsi d’ameublir le sol autour des racines. Nous prévoyons plusieurs trous d’injection, espacés d’environ un mètre et demi.
À l’aide d’un pistolet, nous injectons ensuite des nutriments organiques solides et liquides qui se retrouveront dans les canaux. Toute la zone autour de la racine de l’arbre est traitée. Plus il y a d’air dans le sol, mieux c’est pour l’infiltration de l’eau et des nutriments. La thérapie Oxyjet pour les arbres peut être comparé une cure d’antibiotiques pour les patients.
En plus de traiter les arbres, nous nous occupons également des jardins mal drainés. Le traitement se fait de la même manière, mais après avoir aéré le sol, nous injectons des granulés de lave au lieu de nutriments.
Andreas: Il est évident qu’on ne peut pas ramener à la vie un arbre mort. Mais en principe, on peut traiter et aider tout arbre malade ou affaibli. Il suffit de s’y prendre suffisamment tôt. Il est également vrai que certaines espèces ont plus de mal à supporter la pression du réchauffement climatique. Le hêtre, par exemple, sera vite confronté à des problèmes lors d’une sécheresse prolongée en raison de ses racines superficielles. Un traitement Oxyjet peut alors apporter la solution.
Andreas: Surtout à ses branches qui sont en mauvais état et à son feuillage peu dense. Il peut également être agressé par des champignons, par exemple, ou le bois du tronc peut pourrir.
Andreas: Le traitement est possible pour les deux. Même pour les jeunes arbres qui n’ont pas été plantés correctement, par exemple, le traitement peut avoir un effet booster. Mais il s’agit surtout d’arbres, jeunes ou vieux, en souffrance, comme les arbres sur les parkings ou le long d’avenues qui ne disposent pas de beaucoup d’espace pour leur racines ou les arbres implantés sur un site qui a fait l’objet de travaux de rénovation importants. Ou encore les arbres situés sur le bord des routes et qui sont exposés à d’importantes quantités de sel de déneigement en période de gel ou les arbres plantés dans un sol très humide ou très sec. Nous pouvons améliorer l’état de ces arbres, sans endommager leur environnement.
Andreas : J’ai étudié ‘Bos en Natuurbeheer’ (gestion des forêts et des espaces naturels) à l’université de Gand. À l’époque, nous travaillions déjà sur le concept des ‘arbres qui parlent’, soit le fait que l'on peut obtenir des données spécifiques des arbres grâce à un équipement spécialisé. On peut mesurer, par exemple, comment les arbres réagissent à certaines conditions climatiques ou comment certaines espèces réagissent à la sécheresse ou aux précipitations extrêmes, etc.
Lorsque je suis devenu responsable de l’Oxyjet chez De Ceuster, j’ai donc immédiatement eu l’idée de surveiller l’effet de notre innovation de la même manière. L’expérience pratique nous avait bien évidemment déjà montré que l’Oxyjet était efficace, mais pour nous, il était intéressant de pouvoir le démontrer scientifiquement et d’y associer des données précises. J’ai donc contacté mon professeur de l’époque et c’est ainsi que le projet a démarré. J’ai soumis une proposition de recherche qui a été acceptée. Nous avons réfléchi ensemble au plan à suivre. Maintenant, nous sommes 2 ans plus tard :).
Andreas: Pour le projet de recherche, nous avons sélectionné 4 arbres -2 chênes et 2 noyers- dans les mêmes conditions de croissance (difficiles). Ils se trouvaient juste à côté d’un parking, ce qui fait que le compactage au niveau des racines était assez important. Nous avons traité 1 arbre de chaque espèce avec l’Oxyjet tout en laissant l’autre arbre sans traitement. Nous les avons ensuite “surveillés” pendant 2 ans.
Andreas: Nous le faisons à l’aide d’un équipement de mesure spécial que nous attachons autour des arbres. D’une part, il permet de mesurer le flux de sève par des impulsions électriques. En fonction de la surface et de la vitesse, on calcule ensuite le flux de sève total. D’autre part, le diamètre du tronc est surveillé en permanence. Pendant la nuit, l’arbre commence à pousser parce qu’il absorbe plus d’humidité (sève) qu’il n’en évapore à ce moment-là. Pendant la journée, c’est l’inverse qui se produit et l’arbre se rétrécit légèrement. Ces phases de croissance spécifiques peuvent être mesurées au millimètre près.
Andreas: Il s’agit simplement d’un petit capteur très sensible (protégé par une par une gaine) qui est inséré dans l’arbre. Les signaux sont ensuite transmis automatiquement sous forme numérique. Ces données sont collectées par un logiciel spécial et intégrées dans des rapports par l’université.
Andreas: Les résultats sont très positifs, pour ne pas dire spectaculaires. On a pu noter une croissance d’environ 30 % supplémentaires pour les arbres traités par rapport aux arbres non traités. Cette différence en diamètre est quand même frappante. Les différences se sont aussi exprimées visuellement. Les feuilles sont restés plus longtemps sur l’arbre et on a pu observer un plus grand nombre de jeunes rameaux. Au cours de la deuxième année, on a également constaté une floraison beaucoup plus précoce. Et dans l’ensemble, les arbres traités avaient l’air beaucoup plus sains.
Si nous regardons les résultats de l’étude : on a pu constater une croissance de 16 % en plus pour la chêne pendant la première année et de 46 % en plus la deuxième année. Pour le noyer, on a noté 44 % en plus pendant la première année et 28 % en plus pendant la deuxième. Pour la période totale de 2 ans, cela signifie 29 % en plus pour le chêne et 36 % en plus pour le noyer.
Il est important de mentionner que les arbres non pas été retraités la deuxième année. Nous pouvons donc en conclure que la vie du sol a été stimulée à un tel point par le traitement initial que la croissance a pu se poursuivre.
Un autre point intéressant à mentionner est que la première année était une année très humide, tandis que la deuxième était très sèche. Les effets sont donc perceptibles dans les deux conditions.
Pour être honnête, ils ont dépassés nos attentes. Comme je l’ai dit, nous savions que l’Oxyjet était efficace grâce à nos expériences avec des clients satisfaits, mais maintenant nous pouvons réellement confirmer son efficacité par des résultats scientifiques.
Andreas: Ils y ont cru dès le début, mais ils sont également surpris par les résultats très positifs.
Andreas: Nous voulons bien évidemment lever les doutes de nos clients en les convainquant avec des données concrètes. C’est vraiment dommage d’abandonner trop rapidement les arbres qui peuvent encore être sauvés. Il n’est pas évident de simplement remplacer un arbre. Pour nous, cela va également bien au-delà de l’aspect commercial et économique. Nous voulons également sensibiliser les gens à la valeur des arbres dans une société soumise au changement climatique. C'était d'ailleurs aussi un objectif important pour l'université. L'importance d'arbres en bonne santé ne peut être sous-estimée.
Pensez, par exemple, aux vieux arbres en milieu urbain. Ces arbres rafraîchissent les villes en cas de chaleur extrême et ils ont un rôle important à jouer dans la conversion du CO2 en oxygène. Notre appel aux villes et aux communes est donc : ne remplacez pas trop rapidement les spécimens très affaiblis par des arbres plus jeunes, car il faudra beaucoup de temps avant que ces derniers n’atteignent la même capacité.
Les particuliers sont peut-être plus tentés d’éliminer un arbre malade, mais là aussi, nous pouvons faire la différence … entre la perte définitive ou une nouvelle vie. C’est aussi une option moins coûteuse que d’enlever l’arbre et d’en planter un autre.
Andreas : Comme mentionné, les villes et les communes, mais aussi les entrepreneurs de jardins et les particuliers. Et les clubs sportifs frappent également à notre porte, mais c’est plutôt pour la fonction drainante de l’Oxyjet. Au Racing Genk, par exemple, nous avons traité le terrain d'entraînement. L'excès d'eau ne pénétrait pas suffisamment dans le sol. Nous avons résolu ce problème en injectant des granulés de lave.
Il y a quelques mois, nous avons eu un projet de jardins urbains dans un nouveau lotissement. Le sol argileux était parsemé de grandes flaques d’eau stagnante. Nous avons traité un seul jardin avec l’Oxyjet, à titre d’essai. Mais le résultat était si bon, qu’on nous a demandé de traiter tous les jardins du nouveau quartier.
Andreas : Non, telle sera notre mission. Nous voulons diffuser notre message le plus largement possible. Les résultats de l’étude y contribueront certainement. Il s’agit aussi de sensibiliser. Les arbres sont les poumons verts de notre planète. Nous devons donc les traiter avec amour et respect.
Consultez notre page de services Oxyjet et téléchargez notre brochure.